Nous savons tous qu’il existe des métiers difficiles, par exemple vendre de la glace aux Esquimaux ou enseigner la théorie du genre au Pakistan. Mais il y en a un qui mercredi soir à Tamnay était le pire de tous : convaincre des Nivernais réfractaires des bienfaits des éoliennes sur leur immobilier, leur cadre de vie et la santé des oiseaux.
Pourtant, tout avait été prévu : un joli « climatelier » pour lutter contre le changement climatique mondial depuis Tamnay-en-Bazois, une fresque ludique et participative pour tous ces grands enfants que sont restés « les ruraux », des jeux et même une collation offerte en fin de soirée (avec l’apéro, cela va de soi).
Le parc éolien ? Quel parc éolien ?
Et ça s’annonçait bien, puisque plus de cinquante personnes se présentaient devant la porte à l’heure dite. Certes, ils avaient cette curieuse obsession de refuser de s’asseoir en plusieurs groupes, là où on leur demandait de le faire…
Incroyable ! Même en le tutoyant, le bon peuple ne se laisse pas faire.
Le sourire des organisateurs, à la vue de tant de participants, allait bientôt se figer devant une terrible réalité : 95 % de ces gens n’étaient venus que pour avoir des explications et exprimer leur colère accumulée devant tant de cynisme et d’indifférence !
Sur tous les présents, seuls 6 personnes ont pris place devant la fresque, mais nous estimons que deux d’entre eux étaient plutôt des opposants et une troisième, une salariée probable du promoteur. Tous les autres, soit plus de 50 personnes, refusèrent d’y participer et imposèrent pendant plus d’une heure la possibilité d’exprimer leur colère, de poser des questions dérangeantes, en n’obtenant en retour que de la langue de bois. Kilian Alvarez, le chef de projet de BayWa re eut fort à faire pour se débattre, de même que le seul membre du Conseil qui avait accepté d’être présent (rejoint par un second un peu plus tard).
Cette tentative grotesque de manipulation a donc échouée, grâce à la lucidité des habitants de Tamnay et de quelques communes limitrophes. Les Vallons du Bazois, mais aussi les amis de Maux de Colère étaient évidemment bien représentés et actifs.
Tamnay-en-Bazois, 10 avril-19 heures 30 : fin du « climatelier ».
Devant l’absence volontaire de communication de la mairie et du promoteur sur le projet éolien, et ce depuis trois ans, nous ne pouvions pas accepter cette opération de dissimulation et d’éco-blanchiment de la part de ces individus.
Bravo à tous et merci pour votre détermination et votre soutien.
Le combat continue.
En complément :
Le lien vers le Journal du Centre :
https://www.lejdc.fr/tamnay-en-bazois-58110/actualites/un-climat-orageux_14486299/
Le lien vers l’article de Maux de Colère :
Bravo, merci pour votre investissement pour cette cause commune.. qui nous concerne tous .Oui ce chef de projet a réponse a tout avec un air tres suffisant .Bon week-end a vous deux .Bisous
Merci Madeleine, bon week-end
J’ ai compté 60 participants.
Bonjour, c’est possible, nous sommes efficaces quand on remplit une salle !
Merci pour la photo de la fresque.
Bonjour,
Le décor est planté, les personnages bien décrits, tout y est. En coulisse beaucoup de personnes se mobilisent, et des dossiers sont en préparation. Avec toutes ces énergies (non éoliennes, mais non intermittentes et renouvelables indéfiniment !) volontaires et positives, et avec le soutien d’autres associations comme Maux de Colère, nous mettons toutes nos chances de notre côté pour réussir à combattre un projet d’éoliennes géantes à 500 mètres des habitations, qui n’a pas lieu d’être sur un site riche de biodiversité, vallonné, à l’orée d’une magnifique forêt, de sources, de mares et d’une rivière « Le Trait », et proche du Canal du Nivernais accessible par des chemins balisés. Sans compter les oiseaux migrateurs qui chaque année font une halte et cheminent au dessus de Tamnay en Bazois. Les habitants de Tamnay en Bazois ont répondu présents à cette réunion questions/réponses à l’unanimité, ainsi que d’autres habitants des communes voisines, tous contre ce projet. Et ça fait très plaisir de voir une telle mobilisation.